Simon Mayer, danseur, chorégraphe, musicien, Autriche (1984) Il avance avec souplesse, sachant que les comètes ont des queues et les lampions des mèches.
Avec nonchalance, en grain de poussière, il flotte gracieusement, un sourire accroché aux gencives,
ces gencives qu’il a, au préalable, massées au sel et à l’huile de camphre pour qu’elles paraissent roses, jeunes et saines.
Un corps est avant tout politique, ceci il le sait parfaitement.
Il dompte la bête intérieure, secoue le pommier, joue avec son coquelicot,tord les traditions, s’amuse de ses origines, fait des sorties de route,son corps nu comme un ver, il chahute de vielles danses Tyrolienneset les fait glisser vers des chorégraphies ambiguës et sensuelles oules frontières de l’identité explosent en une poignée de confettis multicolores.