Que n’a-t-on pas écrit sur Rothko, ce monument de l’art moderne à plusieurs étages?
De la simplicité des formes à la complexité des couleurs, de l’orange lumineux au noir ténébreux, de la ligne sèche aux contours vaporeux sans oublier les ascensions vertigineuses et les chutes silencieuses.

L’obstacle avec les supernovas est de savoir poser son regard légèrement à l’angle de son centre pour faire fi de son éblouissement premier souvent encombré de trop d’opinions lumineuses, il faut oser se placer à côté pour ‘être libre d’observer sans les entraves de la culture.

Que voit-on alors?
Nous y voyons l’espace non délimité, la profondeur du champ en bout de pupille, le jaillissement de la couleur hors du noir cosmos, la vibration et l’ondulation, le tragique qui prend feu et l’intemporel qui sourd, nous y voyons toute la musique du commencement et le rythme d’une apocalypse, sa troublante détonation.

Rothko c’est celui qui ouvre une fenêtre sur ce qui n’a pas de fin, donc pas de début non plus, un magnifique au-delà, un au-delà de nous-mêmes.