Réduire, réduire, encore réduire sa palette et pourtant toujours séduire.
C’est l’oeuvre d’une vie de peintre noyé dans le blanc, dans des nuances de blanc, des poussières d’écrans,
là où des surfaces originelles se déploient à l’aune de la peinture et à l’aube de toutes écritures 
dans un monde qui n’est encore qu’une épure.
Ce sont des plaques de plâtre tectoniques qui glissent les unes sur les autres, de la pâte d’ivoire mate et opaque 
qui dérive sur une étendue de vert pâle, de bleu fané ou de rouge desséché et qui nous emmène en petites vagues 
du centre de la toile à ses extrémités, un radeau sur une mer d’huile claire.
Faire l’expérience de ces blancs sourds c’est comme marcher la nuit alors qu’il neige et entendre le bourdonnement frileux
de l’électricité des lignes à haute tension juste au dessus de vous.