1915-2021, La havane, New York
Carmen Herrera, The 1970s: Part 1
Carmen Herrera a du attendre ses 89 pour exposer pour la première fois quelques unes de ses peintures.
Alors qu’elle peint depuis son plus jeune âge, le monde de l’art dominé par des mâles poilus et arrogants, l’ignore triomphalement,
que cela ne tienne, Carmen Herrera peint, peint, peindra sans relâche, nourrie d’une force de determination inouïe.
Le regard de son mari accompagnera son geste tout au long de ce désert de reconnaissance, persuadé de la pertinence de la peinture de sa femme.Par un concours de circonstance Carmen glissera une ou deux peintures dans une exposition, remplaçant sur le tard une artiste qui s’était désistée, il n’en fallait pas moins pour qu’une certaine histoire se mette en marche.
Etre femme et cubaine de surcroit, dans un régime de l’art ethnocentré, est une belle performance qui va lancer le train de sa carrière tardive, d’une singulière manière vers l’avant, témoignant au passage, que même à la vingt cinquième heures d’une vie, il n’est jamais trop tard pour accéder à la lumière.