Avec On the Other Earth, Wayne McGregor nous entraîne dans un voyage où la danse déborde de son cadre habituel. Le spectateur n’est plus assis face à une scène : il est happé, entouré, immergé. Les danseurs surgissent de toutes parts, leurs corps se dédoublent, se fragmentent, se multiplient dans un espace tridimensionnel qui devient presque palpable.
La vidéo ne se contente pas d’accompagner le mouvement : elle le prolonge, l’étire, l’ouvre vers des dimensions insoupçonnées. On se laisse submerger par cette matière vivante, à la fois humaine et numérique, qui envahit le regard et touche presque la peau.
Il y a quelque chose de vertigineux dans cette traversée : comme si la danse s’était détachée de la gravité pour flotter dans un monde parallèle, entre réel et illusion. Wayne McGregor signe ici une œuvre hypnotique, qui nous rappelle à quel point l’art peut décaler notre perception et nous faire basculer sur une « autre terre », où tout se réinvente.
© Wayne McGregor – On the Other Earth à la Biennale